Aujourd’hui, nous sommes sortis de Tokyo pour aller dans la préfecture de Saitama visiter le lycée public mixte d’Ina.

Il s’agit d’un énorme lycée qui accueille 3000 élèves. Leurs infrastructures sont impressionnantes: en effet, ce lycée offre de nombreux cours d’arts créatifs : poterie, sculpture, peinture, couture, cuisine… Les vastes couloirs sont ornés des créations des élèves, dignes de professionnels. 

Après le chaleureux accueil de la direction, nous assistons à un cours de calligraphie et nous avons même la possibilité de pratiquer à notre tour: pas facile! Il faut tenir l’énorme pinceau droit, respecter un ordre dans le tracé des différents traits… Le professeur dispose d’une caméra au-dessus de son plan de travail, qui diffuse son oeuvre en cours sur quatre écrans disposés dans la salle. Très vite, nos élèves viennent lui demander s’il peut leur faire une calligraphie de leur prénom… Son travail est si beau!

Nous rencontrons ensuite des élèves qui étudient le français, devant lesquels nous présentons nos exposés. Après celui de nos élèves, un petit débat s’installe car, visiblement, les élèves japonais sont peu informés quant à la question du réchauffement climatique. Les professeurs évoquent la grande place que la formation de l’esprit critique a dans l’éducation française. Nous sommes heureux d’avoir pu aider nos nouveaux amis à engager une réflexion sur les enjeux écologiques actuels.

Nous déjeunons ensuite dans la salle de classe d’un bento acheté au konbini du quartier  et des chocolats que nos élèves ont reçus pour la Saint-Valentin, pratique très courante au Japon. Commence ensuite un réel cours de français. Nos élèves sont mis à contribution, lisant les dialogues, expliquant des points de grammaire ou… Jouant les serveurs pour aider les élèves japonais à apprendre à passer une commande dans un restaurant. La journée se termine joyeusement et nous sommes de retour à Tokyo en fin d’après-midi pour un temps de repos ou d’exploration du quartier pour les plus courageux, désireux de faire des achats au « 100 yen shop » ou dans les petites papeteries qui regorgent d’articles variés.

Le soir, nous sommes tous invités à dîner par la Fondation du Japon dans un grand restaurant de Asakasa. Nous nous sommes tous faits très élégants pour cette occasion exceptionnelle. Le restaurant recompose une rue du temps d’Edo : fontaines au milieu de bambous, petites maisons de bois. Chaque « maison » correspond en fait à une salle fermée par des panneaux coulissants et accueillant des clients. Les serveuses, en kimono traditionnel, nous amènent à notre salle: nous nous dechaussons bien sûr avant d’entrer dans cette salle traditionnelle exquise : tatamis, table basse, bambous, paravent doré et panneaux coulissants ornés d’orthensias bleus et mauves stylisés.

Le repas qui suit comporte 7 services, un festin de plats aussi beaux que bons: boeuf grillé, sushi, champignons shiitake… C’est une explosion de couleurs et de formes, de la petite rondelle de carottes taillée en fleur de Sakura à la boîte renfermant les entrées, avec une petite branche de feuilles rouges en son milieu. Inutile de vous dire qu’en bonne compagnie, dans un lieu si luxueux et mangeant des mets si raffinés, la soirée fut délicieuse… Encore merci à la fondation du Japon et à m. Tachibanaki pour ce beau voyage qui nous apprend tant et nous permet de nouer des liens forts entre nos deux pays !