L’option latin se compose de trois heures de cours en seconde, première, terminale.

Comme au collège, il s’agit d’un cours de Langue et Culture de l’Antiquité (LCA): il s’appuie donc sur une étude de la langue, de la grammaire, des traductions guidées en petits groupes, autant que sur l’étude de textes littéraires, en latin, ou en français, ainsi que des cours de civilisation.

Chaque début d’année, les principales bases grammaticales (déclinaisons, conjugaisons, syntaxe) sont révisées, et plus particulièrement en seconde, ce qui permet aux élèves venus de collèges différents d’homogénéiser leurs connaissances.

Le cours de latin est tourné vers notre monde contemporain: il s’agit d’établir des passerelles entre le passé et le présent, pour que l’histoire antique, l’étymologie, la vision du monde portée par les Anciens éclairent notre présent. La dimension culturelle du cours est donc très forte, et permet d’enrichir les connaissances générales des élèves.

Le cours est aussi un complément intéressant au cours de français : assuré par un professeur de lettres, il est souvent l’occasion d’approfondir l’analyse littéraire, ce qui est particulièrement profitable alors que les épreuves anticipées du bac français interviennent dès la fin de la 1ère.

En terminale, deux chapitres rejoignent la découverte de concepts philosophiques, en étudiant les Stoïciens, Epicuriens et la figure de Socrate.

Le travail demandé repose principalement sur l’apprentissage du cours, l’investissement en classe, des travaux de recherche comme les exposés: souvent à effectif plus réduit que les cours en classe entière, c’est un moment propice et agréable pour travailler l’oral, le débat argumentatif et explorer de façon différente notre monde.

Quelques exemples de thèmes abordés:

– en 2nde, un chapitre consacré aux « hommes et aux dieux » sera tourné vers les divinités secondaires qu’incarne la nature (faune, satyres, nymphes, naïades), et la dimension animiste de la religion romaine est interrogée à travers une comparaison avec le shintoïsme, religion officielle du Japon. Le parcours se poursuit par une étude de la traduction du conte d’Apulée d’Eros et de Psyché pour étudier le motif de la descente aux Enfers et les croyances des Romains dans l’au-delà.

– en 1ère, un chapitre intitulé « masculin/féminin » interroge la vision de la place de la femme dans la société romaine, à travers les récits mythologiques qui mettent en scène la naissance des principales déesses olympiennes ou de la première femme, Pandore. Les récits mythologiques qui évoquent le travestissement d’Hercule, d’Achille, personnages virils par excellence, permettent aussi d’interroger la représentation du féminin dans l’antiquité, jusqu’au cas particulier de la métamorphose ultime d’Hermaphrodite chez Ovide. Le cours se prolonge bien sûr par l’étude d’essais contemporains comme les travaux de Françoise Hériter, Simone de Beauvoir ou encore Mona Chollet qui questionnent les origines des inégalités homme/femme dans notre société contemporaine.On étudiera aussi ces représentations dans les arts populaires à travers la naissance du personnage de la schtroumpfette, qui rappelle curieusement celle de Pandore.

– en terminale, un chapitre intitulé « artisans mythiques » permet d’établir une réflexion sur les origines de la technique à travers les figures de Prométhée, d’Héphaïstos ou de Pygmalion. L’homme est-il forcément un homo faber, un artisan? et à notre époque où l’intelligence artificielle inquiète, la technique ne peut-elle pas se retourner contre l’homme? Les élèves sont invités à réaliser des présentations sur des extraits de films qui présentent des figures de robots comme Wall-e, Le château dans le ciel ou encore Alien.